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Kaolila : Pilhoù
Country-rock breton féministe
Même si un homme figure au générique de Kaolila, on peut sans crainte affirmer qu’il s’agit d’un groupe féministe, et qui le revendique haut et fort. Quatre femmes et un homme donc déclinent un countryrock qui a déjà posé ses jalons sur différentes scènes de Bretagne. Des textes en langue bretonne, signés Gérard Guen, manifestent un souci militant, à la fois sur des questions de genre et sur des sujets plus sociaux. L’écriture fait la part belle aux cordes, avec une Faustine Audebert qui déploie ses talents de bassiste après avoir exploré d’autres instruments, pendant que la guitare de Doniphan Laporte met en lumière le violon charnu de Nicola Hayes aux doubles cordes qu’on croirait en provenance directe de Nashville, tout cela étant renforcé par des percussions tribales qui ponctuent les rythmes. Cette formule électro-acoustique, rugueuse à souhait, sied à merveille à ces harmonies vocales menées par Arzela Abiven et Marion Guen qui affichent un tempérament de feu. La gwerz rencontre le blues pour trouver un langage commun qui finalement ne dépayse personne tant la musique de Kaolila atteint l’universel.
- Karr Nij
