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Alber Jupiter : Puis vient la nuit
Rock électronique cinématique
Le journaliste et auteur Patrick Bénard pourrait assurément rééditer son ouvrage consacré il y a trois ans au post-rock afin d’ajouter sur son planisphère une épingle au niveau de la Bretagne. Avec un nouvel album intitulé Puis Vient La Nuit, Alber Jupiter nous convie à un trip électro-cosmique des plus audacieux. Le duo (Nicolas Terroitin et Jonathan Sonney) ne réduit pas ses développements à un simple squelette basse-batterie. Il résulte de ce solide socle un tourbillon d’effets et de grisements synthétiques, intelligemment agencés en une palette de titres aux formats étirés. À certains égards, il semble commode de renvoyer l’alchimie constatée à celle forgée par les piliers du genre tels Explosions in the Sky ou encore Follakzoïd. Au sujet de la dernière influence citée, on pense notamment aux boucles hypnotiques de Pas de bol Peter, sorte de transe krautrock du plus bel effet. Dans la même veine mais agrémenté de mouvements plus cadencés, l’entêtant Daddy’s Spaceship semble parfaitement calibré pour enflammer vos enceintes. Une musique certes sans mots mais certainement pas sans reliefs hallucinés.
- Ivlo Cold
