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Laura Perrudin : Poisons & antidotes
Pop indé alternative
A l’écoute du second album de Laura Perrudin, un sentiment d’harmonie s’impose. La cohabitation entre onirisme et groove. Entre la technicité du jazz en ce qu’il a de plus abouti et l’accessibilité, l’énergie et la subtilité des musiques populaires. Telle une alchimiste, Laura Perrudin travaille chaque morceau dans la moindre de ses composantes avant d’arriver au résultat escompté, avec méthode et détermination. Certains évoquent l’ovni, l’utilisation des machines et le caractère unique de la harpe. D’autres listent les influences les plus flatteuses, Björk en particulier (le mastering a d’ailleurs été réalisé à Reyjavik avec Valgeir Sigurðsson qui a travaillé avec l’artiste islandaise... Egalement une adaptation du titre Oceania en fin d’album). Il est aussi possible de citer l’ombre de Kristen Noguès ou de Debussy. Cet album représente une synthèse de ces univers. Loin d’être un aboutissement, il est aisé de supposer que ce n’est qu’une simple étape vers d’autres recherches, d’autres antidotes à une culture dominante trop formatée, une montée en puissance. Une nouvelle facette de l’artiste se dévoile ainsi, à l’image de ce visuel envoûtant (réalisé par elle-même) : une beauté froide et subtile nous guidant dans un monde irréel, lointain et proche à la fois, avec sa dureté et ses douceurs, sa complexité et sa simplicité.
Après de nombreuses dates cet été (Vienne, Avignon ou Paris Jazz Festival), d’autres se profilent (Le Chainon Manquant en septembre) ainsi qu’une belle tournée à l’étranger (Slovaquie, Allemagne, Brésil, Italie...).
- Djouls
Volatine / L’autre distribution
www.lauraperrudinmusic.com
Lire aussi les chroniques de ses albums et Ep précédents : Impressions (2015) et Profane cookery (2014)
