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Nos enfants du rock

29 avril 2019
Nos enfants du rock


Cette année, le festival Art Rock programme quatre groupes du territoire breton et - fait non moins essentiel - pour la première fois pleinement intégrés au reste de la programmation puisqu’ils auront la chance de se produire en soirée au milieu de têtes d’affiches nationales et internationales. L’occasion pour nous de vous présenter ces quatre projets, témoins d’une vitalité rock plutôt encourageante pour notre territoire. Revue des troupes.


 


SBRBS


Echappés de The 1969 Club, Hadrien et Marie recrutent Florian et opèrent leur mutation en 2017, ne gardant de la chrysalide de leur précédent projet que leur amour pour un rock stoner débarrassé de ses ornements sabbathiens. Plus racé et moderne que sur leurs précédents essais, le trio rennais affine son style et porte son regard vers un rock plus urbain qu’auparavant dans lequel les motifs des guitares, que ne renieraient pas un certain Josh Homme (QOTSA, Them Crooked Vultures), entrent en résonance avec une certaine froideur esthétique et des harmonies vocales en forme de chœurs quasi-fantomatiques. On attend l’album avec impatience.
On aime : la puissance de l’ensemble et le talent des musiciens
On attend : le hit imparable qui va retourner la scène B !


Ville : Rennes
Genre : stoner rock moderne
Année : 2017
Discographie : trois titres sur bandcamp.com


 



Skøpitone Siskø


Skøpitone Siskø est le projet le plus pop de cette sélection rock made in bzh. Membre de Thomas Howard Memorial, Elouan Jegat, la tête pensante de Siskø, déroule la pellicule orchestrale d’un film sonore pop aux arrangements extrêmement soignés fourmillants de motifs et gimmicks taillés comme de la dentelle. A l’écoute des quelques titres déjà disponibles, on est frappés par la maturité musicale du projet et son potentiel tant l’ensemble témoigne d’une cohérence visionnaire. On attend donc (évidemment) avec impatience une confirmation scénique et la révélation d’un ou deux singles efficaces qui pourraient porter le projet au-delà du cercle régional.
On aime : le travail d’orfèvre des compositions
On attend : un concert énergique qui transcende les titres !


Ville : Brest
Genre : pop rock cinématographique
Année : 2016
Discographie : Ghost songs – EP (2016), Kaléidoscope – EP (2018)


 



Carambolage


Avatar insolent des rennais Kaviar Special (Beast Records toujours…), Carambolage frappe par sa capacité à mixer dans un improbable cocktail l’incurie punk à paillettes de Plastic Bertrand et l’énergie ingénue des grands tubes yéyés de la France des 60’s. Logiquement, c’est donc sur scène que ça se passe, et la complicité sans filtre qui lie ces quatre-là explose comme une évidence potache au milieu d’une floppée de titres synth-rock sur-speedés à la boîte à rythme lo-fi. Toujours sur le fil de la ringardise en jogging alliée au perfecto en skaï, Carambolage c’est Johnny Rotten en karaoké au péage.
On aime : l’énergie !!!
On attend : une performance au-delà des clichés punky


Ville : Rennes
Genre : yéyé punk FM
Discographie : Carambolage – EP (2019)


 



Buck


Nous avions laissé Buck à la sortie de son premier LP avec un certain goût d’inachevé et la curiosité d’appréhender la bête sur un format plus abouti. C’est chose faite avec cet album studio (chroniqué ici). L’hydre bicéphale (basse-batterie) s’enrichit d’arrangements poisseux et le projet accompagné par la Smac de Saint-Brieuc acquiert enfin l’épaisseur qu’il mérite. C’est donc un blues crasseux, néanmoins emprunt de modernité, que livre le désormais quatuor sur scène ; flirtant avec quelques gimmicks cold psychés ajoutant le relief et la dynamique qui faisaient jusque-là défaut. Porté par l’increvable Beast Records, Buck promet une messe noire entre Suicide et Nick Cave, Joy Division et Reverend Beat-Man.
On aime : la palette étendue des facettes du projet
On attend : autant de relief sur scène que sur disque !


Ville : Saint-Brieuc
Genre : blues cold psyché
Année : 2017
Discographie : Live – LP (2018), Among your fears – LP (2019)


 


Photo haut de page : SBRBS

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