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Octobre 2023 : Mea culpa
Le mois dernier, nous étions invités à la conférence de presse du Festival de Lanvellec qui dévoilait sa programmation autour de la musique ancienne et baroque, un rendez-vous incontournable de renommée nationale. Présentation où nous apprenions qu’une proportion croissante de jeunes artistes venait grossir les rangs des ensembles actuels, faisant de la musique ancienne un genre extrêmement vivace regorgeant de musiciens talentueux plus nombreux que jamais. À la bonne heure, pensez-vous ? C’était sans compter sur notre propension à nous étonner de ce fait via une question mettant en lumière le fossé entre l’âge des artistes et celui du public. Comme s’il était indispensable que l’âge moyen des spectateurs soit le plus bas possible pour en légitimer l’intérêt. Car d’ancienne, cette musique n’a que le nom et présente des aspects bien plus subversifs que bon nombre de rengaines poppy playlistées sur les ondes. Amours désastreux, meurtres sanglants, vengeances à tous les étages et crimes violents, Purcell et les autres seraient l’objet de vives polémiques s’ils écrivaient aujourd’hui. Alors à ceux qui - comme nous lors de ce point presse - ont parfois une image erronée d’un genre musical en jaugeant mal son public, rendez-vous dans le Trégor en octobre. Car oui, en ces années d’aplanissement de la pensée collective, les plus anciens ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Bonne lecture.
- La rédaction
