Droit de varech - Théophile Peris
- EXPOSITION
- ST BRIEUC
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- Ecole des Beaux Arts / Galerie Raymond Hains
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- Pays de Saint-Brieuc
Cette exposition prolonge une résidence de recherche, Territoires EXTRA soutenue par la Drac Bretagne, que l’artiste a menée à Plougasnou dans le Finistère. Il a été accueilli tout l’été par le café culturel Marylène, en association avec le centre d’art contemporain La Criée.
Théophile Peris s’est intéressé à l’environnement naturel morlaisien et notamment l’estran, cette zone de balancement des marées qui recèle de nombreux sous-habitats spécifiques. Il l’a arpenté tout le temps de sa résidence, le regard tourné vers le sol, le corps fléchi, le plus souvent courbé, pieds et mains enlacés.
Dans ce territoire qui ne se révèle qu’une fois la mer retirée, l’artiste a cherché à explorer ce que cette surface, nouvellement à nu, pouvait elle-même recouvrir. Là, à l’abri de la lumière, sous des pierres ou dans le sable, il a découvert un concentré de monde, des populations de micro-organismes, de végétaux et autres crustacés amassées en petits pelotons.
Il a réalisé ses œuvres, inspiré de ces agglomérats et à partir de ce qu’il pouvait glaner là : ces pierres qu’il soulevait, les bois rejetés par la mer ainsi que des tôles de cuivre récupérées sur place. Il a fait avec, comme toujours. Il s’adapte à l’environnement dans lequel il agit, quel qu’il soit, sans chercher à le changer. Il ne fait pas qu’habiter un lieu mais il apprend de lui et ajuste, voire modifie ses manières de faire.
Le droit de varech* se traduit chez lui par une forme de réciprocité, d’un soin apporté aux choses délaissées et s’applique à des matériaux simples. Nulles épaves ou cargaisons de navires naufragés mais des branches ou des rochers, pas trop grands afin qu’ils être soulevés, puis portés à bout de bras et enfin taillés à l’atelier.
À la galerie Raymond Hains, ces pièces seront intégrées à une large installation évoquant tout à la fois les dioramas, les cabinets de curiosité, les aquariums dans ce qu’ils recomposent un monde en soi. Elles seront associées à des œuvres plus anciennes (une cloche en cuivre, un feutre, quelques petits objets sculptés...) recomposant et élargissant ainsi une famille amie.
Au fond de l’espace d’exposition, un très grand feutre sera suspendu, tel un écran. Il sera produit avec l’aide des élèves de l’école. Une chaîne de cardage, première étape du feutrage, consistant à étirer les fibres de la laine, leur sera également proposée. Dès lors, ils et elles pourront s’initier à ce savoir-faire que Théophile Peris maîtrise depuis qu’il a été sensibilisé à l’intérêt de l’exploitation de la laine, le plus souvent considérée comme déchet. Cette dimension participative associée à un processus de transmission est au cœur de la démarche de l’artiste qui ne cesse par ailleurs de renouveler les situations d’apprentissage.
Remerciements au comité des quartiers de la Croix St-Lambert pour le prêt des cardeuses.
* Le « droit de varech » est le droit de s’emparer de tout ce qui est rejeté par la mer sur ses côtes.
Remerciements au comité des quartiers de la Croix St-Lambert pour le prêt des cardeuses.
- Infos pratiques
Du mar. au sam., 15h-18h
+ Vernissage le 4/10 à 18h- Tout public
- Gratuit
- Organisateur(s)
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Ecole des Beaux Arts
02 96 62 56 36
L'École des Beaux-arts de Saint-Brieuc a aménagé, à l'automne 2013, dans des locaux rénovés, situés près de la gare dans la Cité Charner, spécifiquement dévolus à ses missions. La nouvelle école est dotée d'une salle d'exposition consacrée à la présentation d'artistes contemporains et d'une salle de conférence/ auditorium d'une soixantaine de places. L'École des Beaux-arts est un équipement municipal qui remplit des missions d'initiation aux arts plastiques et à l'histoire de l'art. C'est un lieu de création -dans le cadre d'activités de loisirs- avec les pratiques amateurs et un lieu de formation professionnelle grâce à sa classe préparatoire.
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