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Théâtre : Le Pape voyage
Ouverture du festival Rue Dell’ Arte.
Rue Dell Arte : un festival d’humour autour de Moncontour qui fête en 2015 ses 10 ans.
Souvenons-nous : au cours de sa 1ère édition, Jean Kergrist, clown-comédien-conférencier-écrivain costarmoricain, prenait sa retraite de la scène. Depuis cette « retraite » Jean a écrit quelques livres, fait de la télé, et quelques films, et le démon de la scène l’a finalement repris ! Pour ses 10 ans, Rue Dell Arte ne pouvait pas faire autrement que de l’inviter avec son nouveau spectacle Le Pape voyage. Jean Kergrist et son compère chanteur-humoriste Lors Jouin nous font vivre ici les démêlés d’une sorte de secrétaire de mairie d’un village breton qui attend une visite officielle du Pape. Un drôle de voyageur vient aussi perturber le quotidien du fonctionnaire. Pendant une heure, c’est tout un flot de paroles clownesques chargées de messages et d’allusions politiques et sociales d’un style très kergristien (kergristiques ?), d’un goût douteux complètement assumé, à ne pas mettre entre toutes les oreilles. Que de chemin parcouru depuis le temps où Jean, avant d’être Kergrist, était séminariste du côté de Lyon ! Moi je l’aurais bien vu aller encore plus loin avec carrément un nez rouge.
Auteur : Pat
Derniers commentaires
1. Théâtre : Le Pape voyage, 3 septembre 2015, 14:00, par Jean Kergrist
Ah ces commentaires douteux des observateurs avisés ! Faut pas tout confondre Pat ! Je n’étais pas séminariste à Lyon, mais novice dominicain (un ordre religieux de chercheurs, très en pointe question théologie, art, économie, tiers monde...) Rien à voir donc avec le clergé diocésain, étouffé par la discipline épiscopale.
Pour ce qui est du nez rouge que tu regrettes, relis donc Obaldia, Ionesco et Beckett (je les ai connus tous les 3 à Lyon quand j’officiai, au début des années 70, chez Maréchal, dans le petit théâtre des Maronniers. Ils ne portaient de nez rouge. Dans ce spectacle papal ce sont mes références kergristiques et surtout littéraires, car ce texte, sous son apparente improvisation est très travaillé, à la virgule près, bourré de références théâtrales et bibliques... sans oublier le passage à la moulinette des chanteurs des années 70.
Merci quand même pour cet article généreux et ces belles photos.
Jean Kergrist
2. Théâtre : Le Pape voyage, 3 septembre 2015, 15:01
Excuse-moi mais il y a effectivement des subtilités dans le domaine religieux qui ne me sont pas familières. Quant au nez rouge, ni Molière ni Charb non plus n’en portaient, et non plus Buster Keaton, qui avait, quant à lui, moins de références textuelles que toi. Je pense avoir capté pas mal de tes clins d’œil, pas tous évidemment, c’est pour ça que j’ai voulu le voir une 2è fois, un peu comme on relit Proust (lui, autre humoriste sans nez rouge, on y re-tourne sans même y être allé une 1ère fois).
Maintenant, en tant que kergristologue amateur, je vais aller re-lire ton dernier roman Confessions d’un lapin de garenne. Excuse-moi d’avance pour les pensées approximatives que j’écrirai à son sujet dans le Cri de l’Ormeau d’octobre.
Amicalement.
Pat