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Septembre 2018 : A quoi bon bougé-je ?
« Tout a déjà été fait et dit » : on entend souvent cette parole, qui est idiote. A mon avis, il y a plus de choses encore à faire et à dire que ce qui ne l’a été depuis le début des temps jusqu’à ce 21 août à 10h, moment où j’écris ces mots. Cet avis (humble et personnel) est peut-être aussi idiot, mais ce n’est pas grave.
Ce n’est pas parce que quelques mots idiots auront été proférés par un pseudo-penseur du dimanche (du mardi, en l’occurrence) dans un malheureux Cri de l’Ormeau n° 198 du fin fond d’une Bretagne dont la plupart des Touaregs, Hmongs et autres Quechuas n’ont jamais entendu parler, que ça va changer le déroulement du Monde, de ce Monde à nous tous qui court inexorablement à sa perte (ce que tout le monde sait sauf l’homme le plus puissant du monde), et que ce n’est pourtant pas une raison pour s’asseoir bêtement immobile en se disant que de toute façon ça ne sert à rien puisqu’on est foutus et que tout a déjà été ressassé, alors que justement si, il serait beaucoup plus intelligent d’occuper les quelques petites centaines d’années qui nous restent à vivre à bouger, parce que d’une part, sinon, on va s’ennuyer, voire souffrir, pendant toute cette attente, et que d’autre part tant qu’il y a de la vie il y a de la vie, tautologie exprimant la lutte permanente contre l’entropie fatale, qui nécessite l’agitation de nos neurones, dont la plus grande efficience est la recherche de nouveaux territoires, c’est-à-dire ce que j’appellerai l’innovation, sans quoi nos neurones et tout le monde associé vont vers la nécrose.
Donc, attendu tous ces préliminaires, je vous annonce qu’à l’occasion du n° 200 du Cri (celui de novembre), il va y avoir de l’innovation. On vous aura prévenus !
Patrice Verdure
Agité du neurone
